Dans une note du 22 avril, l'Uniopss délivre les premiers résultats de son enquête, menée début 2020, relative aux taux d'encadrement en protection de l'enfance. Près de 160 établissements ont répondu, dont 84 maisons d'enfants à caractère social (Mecs), 4 lieux de vie et d'accueil (LVA) et 7 villages d'enfants (soit 95 réponses). Elle se concentre sur ces trois types de structures.
Premier enseignement : le taux d'encadrement moyen est de 1 professionnel pour 1,58 enfants accueillis (1 professionnel pour 2,73 enfants en Mecs).
Ce taux n'est pas toujours défini par les établissements. Ainsi, seules 23 % des Mecs déclarent avoir un taux d'encadrement défini, quand 75 % des LVA et l'ensemble des villages d'enfants indiquent en avoir un. La manière de le définir varie également : à parts égales par le projet d'établissement et le département pour les Mecs, en totalité par le projet d'établissement pour les LVA (c'est une obligation réglementaire).
Mais même défini, ce taux « est rarement respecté en permanence » par les Mecs, et en particulier la nuit. Ce non-respect peut notamment s'expliquer par des difficultés de recrutement et l'absentéisme, explique la note.
Le taux d'encadrement est pourtant « un véritable enjeu en matière de qualité d’accueil : plus l’encadrement est élevé, plus les professionnels vont pouvoir répondre plus facilement aux besoins de chaque enfant accueilli », souligne l'Uniopss. Elle soutient ainsi la mise en place, au niveau national, de « critères socles » tout en laissant une marge d'appréciation au département pour prendre en compte les réalités territoriales. Une mesure qui aurait toute sa place dans la prochaine loi sur la protection de l'enfance.
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