Il y a deux mois, le documentaire « Enfants placés : que fait la République ? », diffusé dans l'émission de France 3 « Pièces à conviction », braquait notamment les pleins feux sur la politique du département des Hauts-de-Seine en matière d'aide sociale à l'enfance (ASE).
En cause, le recours démesuré au placement en hôtel, pour des jeunes qui s'y retrouvent livrés à eux-mêmes, sans l'aide de professionnels. Une réalité choquante pour un territoire aussi riche, quand bien même il est confronté - comme d'autres, moins bien dotés - à un afflux important de mineurs non accompagnés (MNA).
Au-delà de l'incontournable question budgétaire, les difficultés profondes des professionnels de l'ASE à assurer leurs missions à l'égard des enfants placés dans ce département trouvent leur source dans une large réorganisation de ses services sociaux, intervenue en 2020.
Axée sur une large transversalité favorisant les glissements de postes, elle suscite la souffrance des salariés et une dégradation progressive du service aux personnes accompagnées, comme en témoignent notamment d'anciens agents de la collectivité territoriale, et d'autres, toujours en poste, dans notre nouvelle enquête long format : → « Hauts-de-Seine : l'aide sociale à l'enfance mise à mal ».