La crise sanitaire a aggravé l'embolie de la pédopsychiatrie. Source d'anxiété forte, la pandémie et les confinements successifs qu'elle a imposés ont en effet renforcé ou révélé des troubles chez de nombreux enfants.
Résultat : les files d'attente des structures médico-sociales se sont allongées, dans un contexte de déficit structurel de moyens et alors que le nombre de pédopsychiatres plafonne, après avoir été divisé par deux entre 2007 et 2016.
Pour ne rien arranger, le lancement des plateformes de coordination et d'orientation (PCO), dans le cadre de la stratégie nationale pour l'autisme au sein des troubles du neuro-développement (TND) 2018-2022, ravive les dissensions au sein du secteur, faisant notamment craindre à certains professionnels de devoir prioriser l'accompagnement des seuls enfants porteurs de TND, au détriment des autres.
Cette situation critique devrait être abordée lors des assises de la santé mentale et de la psychiatrie, initialement prévues pour cet été puis reportées à septembre, et qui consacrent l'un de leurs neuf volets à « la santé mentale des enfants et des jeunes ».
D'ici là, lisez l'intégralité de notre enquête sur le sujet ici → « Pédopsychiatrie : la crise aggravée par la pandémie ».