Alors qu'un décret doit très prochainement étendre la possibilité de nommer des contractuels aux emplois de directeurs d'établissements publics sanitaires, sociaux et médico-sociaux (D3S), trois syndicats ont fait part de leurs inquiétudes, le 30 janvier, dans un communiqué commun.
Rappelons que la nomination de contractuels à des postes de D3S est possible depuis la loi HPST de juillet 2009. Un plafond à 10 % des recrutements a toutefois été fixé par décret. C'est notamment la suppression de ce plafond, dans la lignée de la loi de transformation de la fonction publique, qui inquiète le Syncass-CFDT, le Syndicat des manageurs publics de santé (SMPS) et FO cadres hospitaliers. Ce malgré le succès très modéré rencontré par ce type de recrutement.
Autre crainte : la suppression des comités de sélection « pour lui préférer un mode de recrutement à la main de l’État ». Aujourd'hui, des comités, qui comprennent six représentants de l’administration et quatre représentants des syndicats de directeurs, émettent un avis pour l’agrément des candidats aux emplois fonctionnels. « En fixant une composition restreinte écartant les représentants des directeurs, c’est l’assurance d’un examen à partir de critères concertés et objectifs de parcours et d’expérience qui est refusée », peut-on lire dans le communiqué.