Après plusieurs personnalités du monde du handicap, cette fois c’est l'association APF France handicap qui se dit « consternée » par la préconisation du rapport Ruffin-Bonnell de supprimer la possibilité pour des personnes de bénéficier de l’allocation personnalisée d’autonomie (APA) ou de la prestation de compensation du handicap (PCH) lorsqu'elles emploient directement ou via le mode mandataire une aide à domicile.
Cette analyse, qui considère « que les particuliers employeurs ne sont pas en situation d’être des employeurs responsables veillant aux bonnes conditions de travail de leurs salariés et facilitant leur accès à la formation professionnelle », « n’est pas conforme à la réalité » et représente un « préjugé infondé et brutal [qui] disqualifie les personnes en situation de handicap », fustige l'association, qui rappelle qu’un grand nombre de personnes souhaitent privilégier l’emploi direct afin « d’organiser elles-mêmes l’emploi de leur aide humaine (recrutement, planning...) dans le respect du droit du travail ».
La liberté de choisir la modalité de la prestation de compensation (prestataire, mandataire ou emploi direct) est d’ailleurs « l’un des piliers de la loi "handicap" du 11 février 2005 », rappelle-t-elle et prévient : « la disposition proposée constituerait une régression grave des droits de ces personnes en allant à l’encontre de leur liberté de choix telle que la promeut la Convention internationale relative aux droits des personnes handicapées ».